Quel contenu pour une trousse de secours ?

Point réglementaire

La composition d’un kit d’urgence ou d’une trousse de secours au travail n’est pas spécifiquement mentionnée dans notre règlementation mais l’article R4224-16 du Code du travail, précise que l’employeur prend, après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades.

De plus, il est complété que « les lieux de travail sont équipés d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible » dans l’article R4224-14. Par conséquent, l’employeur doit définir la nature de ces matériels et leurs présentations, en concertation avec le médecin du travail (Interne ou SPST compétent).

Ainsi, dans le cas d’une décision conjointe de constituer cette trousse, il sera recommandé que son contenu tienne compte des compétences des secouristes internes (via notamment leurs référentiels respectifs) et qu’une procédure de contrôle soit définie pour palier aux éventuels produits ou matériels manquants voir périmés. Cette trousse ne pourra être composée de médicaments sauf si elle est utilisée par des professionnels de santé, bien qu’il puisse exister des « protocoles internes » qui fassent exceptions dans certains cas et sous certaines conditions (Auto injecteurs / Glucagon etc…).

Cas des médicaments

Dans le cas d’une dotation de médicaments, ou de matériels de secours spécifiques, c’est la Circulaire du 20 janvier 1997 qui fera foi.

Il faudra notamment un protocole écrit par le médecin du travail (SPST), visé par l’employeur, présenté au CSE/CSSCT, dans lequel les noms des secouristes habilités à utiliser la trousse de secours seront indiqués ainsi que les circonstances précises dans lesquelles son utilisation sera faite (Une information ou une formation adaptée et complémentaire sera toujours bienvenue le cas échéant).

Proposition de contenu

Au vu de ces différents points, et sous réserve de l’avis du médecin du travail, la composition de cette trousse pourra donc comprendre :
– De l’antiseptique, des compresses, des pansements adhésifs, du sparadrap, des bandes extensibles et une paire de ciseaux à bouts ronds 
– Un pansement compressif (avec compresse stérile et bande extensible ou coussin hémostatique d’urgence) et un garrot 
– Du sucre en morceaux 
– Une couverture de survie
– Des gants nitriles jetables (différentes tailles…)
– De la solution hydro-alcoolique
– Des écrans faciaux (Insufflations / RCP…)

Si les activités de travail le justifient et en fonction des risques spécifiques présents dans l’établissement, on pourra également ajouter :
– Un kit de membre sectionné
– Des compresses de gel d’eau avec différentes tailles pour des situations de brûlures thermiques sans possibilité de refroidir par ruissellement d’eau

Centre National France SST
www.FranceSST.com

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