Au printemps 2024, le Ministère de l’Éducation nationale a conduit une vaste enquête nationale sur le climat scolaire et les atteintes vécues par les personnels du second degré. Cette étude exhaustive – publiée sous la forme de la Note d’information n° 25.47 (juillet 2025) – révèle une réalité contrastée : si la majorité des personnels se sentent utiles, en sécurité, et respectés, une part importante déclare faire face à des atteintes psychologiques, une intensité de travail croissante, et un manque de reconnaissance.

Respect et sécurité : des indicateurs majoritairement positifs
93 % des personnels interrogés affirment se sentir respectés par les élèves et 92 % déclarent se sentir en sécurité dans leur établissement. Ces chiffres stables par rapport à 2019 montrent une résilience collective, notamment dans les établissements hors éducation prioritaire. Néanmoins, la perception des règles de vie collective est en baisse : seuls 63 % estiment qu’elles sont bien appliquées (contre 70 % en 2019).
Conditions de travail : un sentiment de dégradation
Les conditions de travail restent un point d’alerte :
- Seuls 52 % des personnels estiment disposer de temps suffisant pour remplir leurs missions.
- 45 % jugent que les moyens matériels sont adaptés.
- Seuls 22 % se considèrent rémunérés à leur juste valeur.
L’analyse montre une dégradation continue du ressenti sur la clarté des informations, l’esprit d’équipe, et la capacité à exercer jusqu’à la retraite. Ces indicateurs sont fortement corrélés à l’exposition aux risques psychosociaux (RPS) et à la détérioration de la santé mentale au travail.

Exposition aux violences et aux atteintes psychologiques
Près de 57 % des personnels déclarent avoir été victimes d’au moins une atteinte durant l’année scolaire. Parmi elles :
- 42 % évoquent des situations d’arrogance ou de mépris.
- 27 % des refus ou contestations d’enseignement.
- 15 % des moqueries ou insultes.
- 7 % des marginalisations.
- 5 % des cas de harcèlement.
Les femmes sont significativement plus exposées, notamment aux situations de mépris ou de sexisme. Le motif professionnel est le plus fréquemment invoqué (38 % des cas).
Les personnels en collèges publics en éducation prioritaire (REP/REP+) sont les plus exposés : 65 % déclarent au moins une atteinte. À l’inverse, les personnels des établissements privés sont moins touchés.

Enjeux pour la santé mentale au travail
Cette étude met en lumière une charge mentale croissante, un manque de reconnaissance systémique, et une fragilisation des collectifs de travail. Dans ce contexte, la formation et la professionnalisation des acteurs de la prévention est un levier majeur.
Se former pour agir : des formations certifiantes et reconnues
Face à ces constats, le Centre National France SST propose deux parcours certifiants conçus pour accompagner les professionnels et experts :
- Devenir Formateur Consultant RPS & QVCT : pour structurer une démarche globale de prévention, évaluer les risques psychosociaux et piloter des plans d’action adaptés.
- Devenir Formateur des Référents en Santé Mentale au Travail : pour former et accompagner les acteurs internes à la détection, l’écoute et l’orientation dans les situations de fragilité psychologique.
Ces formations, certifiées par l’IAF International et France Santé Travail, combinent une expertise scientifique, des références règlementaires, des méthodes de neuropédagogie avancée et un accompagnement bienveillant de nos équipes.
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